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À une boudeuseAntoine-Vincent Arnault

Un jour entier peut-on bouder !
Cela passerait raillerie.
Si j’ai cherché la brouillerie,
C’était pour le plaisir de nous raccommoder.

Pour notre utilité commune,
Déride ce front soucieux :
L’air fou du plaisir te sied mieux
Que l’œil sournois de la rancune.

Mon désespoir te touchera,
Si mon repentir ne te touche.
Pour gronder ose ouvrir la bouche,
Un baiser te la fermera.

L’amour a voulu nous instruire ;
Mettons à profit la leçon :
Raccommodons-nous tout de bon
Après avoir boudé pour rire.

Écrit en 1787.

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Publié dansAntoine-Vincent ArnaultPoètes

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