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Le chien et les pucesAntoine-Vincent Arnault

Fable XIII, Livre IV.

A-t-on des puces, mes amis,
Il faut songer à s’en défaire.
Mais loin qu’il fût de cet avis,
Certain barbet jadis faisait tout le contraire,
Et du ton d’un riche, ou d’un grand
Qui s’enorgueillirait des amis de tout rang,
Dont toute bonne table en tout pays foisonne,
Disait, au lieu de se gratter :
Que de gens je puis me flatter
D’avoir autour de ma personne !
Un peuple tout entier accompagne mes pas. »
« — Rien de plus vrai, dit une puce ;
Mais, crois-moi, ne t’en prévaux pas :
S’il tient à toi, c’est qu’il te suce. »

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Publié dansAntoine-Vincent ArnaultPoètes

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