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En sortant du portJoseph Autran

Barque au mince flanc, légère coquille
Qui t’engloutirais sous le premier grain,
Que n’es-tu navire à puissante quille,
Que n’es-tu vaisseau cuirassé d’airain !

Poursuis, te dirais-je, oh ! Poursuis ta route,
Sans rentrer au port, stagnante prison.
Cette vaste mer nous appartient toute ;
Perce où tu voudras, perce l’horizon !

La route sera toujours bien choisie :
L’Espagne est par là, — voyage d’un jour ;
L’Italie à gauche, en face l’Asie ;
Du soleil partout ! Partout de l’amour !

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Publié dansJoseph AutranPoètes

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