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Chanson à boire (II)Nicolas Boileau

(Écrite à Bâville où était le P. Bardaloue, 1672.)

Que Bâville me semble aimable,
Quand des magistrats le plus grand
Permet que Bacchus à sa table
Soit notre premier président !

Trois muses, en habit de ville,
Y président à ses côtés :
Et ses arrêts par Arbouville
Sont à plein verre exécutés.

Si Bourdaloue un peu sévère
Nous dit, Craignez la volupté ;
Escobar, lui dit-on, mon Père,
Nous la permet pour la santé.

Contre ce docteur authentique
Si du jeûne il prend l’intérêt,
Bacchus le déclare hérétique,
Et janséniste, qui pis est.

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Publié dansNicolas BoileauPoètes

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