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Le bûcheron et la mortNicolas Boileau

Le dos chargé de bois, et le corps tout en eau,
Un pauvre bûcheron, dans l’extrême vieillesse,
Marchait en haletant de peine et de détresse.
Enfin, las de souffrir, jetant là son fardeau,
Plutôt que de s’en voir accablé de nouveau,
II souhaite la Mort, et cent fois il l’appelle.

La Mort vint à la fin : Que veux-tu ? cria-t-elle.
Qui ? moi ! dit-il alors prompt à se corriger :
Que tu m’aides à me charger.

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Publié dansNicolas BoileauPoètes

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