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L’aube tricoloreFrancois Coppee

Hier, j’ai surpris l’aurore à son premier éveil,
Quand le nid est muet encore sur la branche.
Là-haut, le sombre azur. Plus bas, la brume blanche.
Enfin, à l’horizon, un flamboiement vermeil.

Bleu, blanc, rouge ! — Le ciel, à nos drapeaux pareil,
M’a rendu nos espoirs oubliés de revanche.
Car, captive en ces nœuds que, seul, le glaive tranche,
L’Alsace attend, là-bas où monte le soleil.

Que de jours et de jours, hélas ! depuis l’outrage !
Peut-être — ô doute amer ! — elle se décourage !
Elle doit, après tant d’angoisse et de douleurs,

Se demander parfois si l’on se souvient d’elle ! —
— Non. Dans le matin clair arborant nos couleurs,
L’Alsace nous répond de loin : « Je suis fidèle ! »

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Publié dansFrancois CoppeePoètes

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