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Lutteurs forainsFrancois Coppee

Devant la loterie éclatante, où les lots
Sont un sucre de pomme ou quelque étrange vase,
L’illustre Arpin, devant un public en extase,
Manipule des poids de cinquante kilos.

Colossal, aux lueurs sanglantes des falots,
Il beugle un boniment et montre avec emphase
Sa nièce, forte fille aux courts jupons de gaze,
Qui doit à bras tendus soulever deux tringlots.

À qui pourra tomber, à la lutte à main plate,
Son frère, au caleçon d’argent et d’écarlate,
Qui sur un bout de pain achève un cervelas,

Il promet cinq cents francs, chimérique utopie !
– Ô les athlètes nus sous l’azur clair d’Hellas !
Ô palme néméenne ! Ô laurier d’Olympie !

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Publié dansFrancois CoppeePoètes

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