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Ne lira-t-on jamais que ce dieu rigoureuxJoachim du Bellay

Ne liraton jamais que ce dieu rigoureux ?
Jamais ne liraton que cette Idalienne ?
Ne verraton jamais Mars sans la Cyprienne ?
Jamais ne verraton que Ronsard amoureux ?

Retistraton toujours, d’un tour laborieux,
Cette toile, argument d’une si longue peine ?
Reverraton toujours Oreste sur la scène?
Sera toujours Roland par amour furieux ?

Ton Francus, cependant, a beau hausser les voiles,
Dresser le gouvernail, épier les étoiles,
Pour aller où il dût être ancré désormais :

Il a le vent à gré, il est en équipage,
Il est encor pourtant sur le troyen rivage,
Aussi croisje, Ronsard, qu’il n’en partit jamais.

Les Regrets

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Publié dansJoachim du BellayPoètes

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