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La séparationMarceline Desbordes-Valmore

Il le faut, je renonce à toi ;
On le veut, je brise ta chaîne.
Je te rends tes serments, ta foi :
Sois heureux, quitte-moi sans peine.
Séparons-nous… attends, hélas !
Mon cœur encor ne se rend pas !

Toi qui fus mes seules amours,
Le charme unique de ma vie,
Une autre fera tes beaux jours,
Et je le verrai sans envie.
Séparons-nous… attends, hélas !
Mon cœur encor ne se rend pas.

Reprends-le ce portrait charmant
Où l’amour a caché ses armes ;
On n’y verra plus ton serment,
Il est effacé par mes larmes !
Séparons-nous… attends, hélas !
Mon cœur encor ne se rend pas.

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Publié dansMarceline Desbordes-ValmorePoètes

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