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BouquetCharles Le Goffic

À Paimpol, un soir, tandis que la lune
Éveillait au large un chant de marin,
Nous avons tous deux cueilli sur la dune
Ces touffes de menthe et de romarin.

Et ces œillets-ci, c’est un soir, à Gâvre,
Pris à la douceur qui s’exhalait d’eux,
C’est un soir d’amour, à l’angle d’un havre,
Que nous les avons cueillis tous les deux.

Mais ce triste brin de pariétaire,
Je l’ai cueilli seul en pensant à toi,
Un soir plein de cris, d’ombre et de mystère.
Sur les rochers nus de Saint-Jean-du-Doigt.

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Publié dansCharles Le GofficPoètes

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