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À Désirée RondeauTheodore de Banville

Rondeau frivole, où ma rime dorée

Vient célébrer une femme adorée,

Dis ses attraits dont s’affole chacun,

Et ses cheveux pleins d’un si doux parfum,

Qu’eût enviés la Grèce au temps de Rhée.
Dis les Amours qui forment sa chambrée ;

Et dis surtout à notre muse ambrée

Que son éloge aurait mieux valu qu’un

Rondeau !
Dis qu’en son nid, si cher à Cythérée,

Notre misère est souvent préférée

Au sac d’écus d’un Mondor importun,

Et que toujours, pour le poëte à jeun

S’ouvrent les bras charmants de Désirée

Rondeau.
Novembre 1845.

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Publié dansPoètesTheodore de Banville

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