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À Edmond et Jules de GoncourtTheodore de Banville

Comme sur un beau lac où le feuillage tremble,

Deux cygnes dans l’azur au loin voguent ensemble ;

Comme deux fiers chevaux, buvant au flot des airs,

Courent échevelés dans le feu des déserts ;

Comme en un bas-relief plus blanc que les étoiles,

S’avancent le front haut deux vierges aux longs voiles ;

Comme deux vers jumeaux volent d’un même essor,

Attachés par la Rime avec des liens d’or ;

De même, avec amour, frères, vos deux pensées

Marchent d’un pas égal, l’une à l’autre enlacées.

O poëtes heureux ! comme dans votre esprit,

Le même ardent rayon sur vos lèvres fleurit,

Et, par un double effort, vos âmes fraternelles

Vers le même Idéal ensemble ouvrent leurs ailes !
Mai 1855.

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Publié dansPoètesTheodore de Banville

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