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A Hermès CriophoreJose-Maria De Heredia

Pour que le compagnon des Naïades se plaise
A rendre la brebis agréable au bélier
Et qu’il veuille par lui sans fin multiplier
L’errant troupeau qui broute aux berges du Galèse ;

Il faut lui faire fête et qu’il se sente à l’aise
Sous le toit de roseaux du pâtre hospitalier ;
Le sacrifice est doux au Démon familier
Sur la table de marbre ou sur un bloc de glaise.

Donc, honorons Hermès. Le subtil Immortel
Préfère à la splendeur du temple et de l’autel
La main pure immolant la victime impollue.

Ami, dressons un tertre aux bornes de ton pré
Et qu’un vieux bouc, du sang de sa gorge velue,
Fasse l’argile noire et le gazon pourpré.

Les Trophées

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Publié dansJose-Maria De HerediaPoètes

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