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A la Font-GeorgesTheodore de Banville

Font-georges, source pure ! ô claires eaux ! fontaine

Que le zéphyr natal ravive à son haleine !

Naïade familière, ô mes amours anciens !

Quand pourrai-je, un moment, libre de tous liens,

Ainsi qu’à mes beaux jours de sereine ignorance,

Jouir de ta fraîcheur et de ta transparence,

De tout ce que j’aimais lorsque dans tes roseaux,

Petit enfant, courbé sur l’azur de tes eaux

Que l’ombre du noyer coupait d’or et de moire,

Mon père, soutenant mon front, me faisait boire,

Et que la folle brise agitait les flots bleus

Et faisait sur sa main voltiger mes cheveux !
Août 1849.

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Publié dansPoètesTheodore de Banville

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