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à leopardiAlain Jouffroy

À jamais tu te réveilleras.

Cœur plus léger, sans bosse. Vie est la première certitude

Que l’on croit impensable. Vie. Mais je sais

Qu’en toi d’exécrables visions.

Non seule l’appréhension, mais le besoin a expiré.

Tu veilles à jamais. Tu as combattu, mais comme moi,

Pas assez. Toute chose, pourtant, et tu l’as su, a valu Que tu vives et de ton rire le ciel Fut digne. Grand bonheur, plaisirs, plaisanterie — Oui, rien d’autre, c’est évident : la mort. Mais le monde est diamant.

Je ne me calme pas. Fatigué, je dis : Proteste Encore une fois. A notre espèce le hasard N’a offert que la chance. Rien de plus.

Admires-en davantage Les autres, le réel, la puissance intelligente Inconnue qui domine la catastrophe ordinaire, La mobilité permanente de chaque minute —

La cassure infinie de la paûence.

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Publié dansAlain JouffroyPoètes

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