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A Louis BranquierJacques Prevel

Viendra-t-il un temps où je serai capable

De me livrer à mes désirs forcenés de voyage

De quitter ce pays et de quitter la terre

Et d’habiter pour de longs mois la mer

J’ai tant rêvé de départ à l’aube sous une pluie battante

Un ciel gris déchiré par le cri des mouettes

Un ciel occidental embrumé de crachins et d’embruns

Et triste je regarderai s’éloigner la terre

Sans un regret pour les années sordides

Sans un regret pour le cœur éprouvé

Mais plein de désirs de fièvre et de joie féroce

Parti après tant d’années de haine et de famine

Et se retrouver le cœur lavé du péché

Le corps intact lavé des miasmes de la mort

Parti vers le soleil un matin de septembre.
8 septembre 1950

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Publié dansJacques PrevelPoètes

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