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À M. de FEvariste de Parny

Abjurant ma douce paresse,
J’allais voyager avec toi ;
Mais mon cœur reprend sa faiblesse ;
Adieu, tu partiras sans moi.
Les baisers de ma jeune Amante
Ont dérangé tous mes projets.
Ses yeux sont plus beaux que jamais ;
Sa douleur la rend plus touchante.
Elle me serre entre ses bras,
Des Dieux implore la puissance,
Pleure déjà mon inconstance,
Gémit, et ne m’écoute pas.
Viens, dit-elle; un autre rivage
Nous attend au déclin du jour ;
Nous ferons ensemble un voyage,
Mais c’est au temple de l’Amour.

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Publié dansEvariste de ParnyPoètes

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