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À M. Le comte de TressanVoltaire

Hélas ! que je me sens confondre
Par tes vers et par tes talents !
Pourrais-je encore à quarante ans
Les mériter et leur répondre ?

Le temps, la triste adversité
Détend les cordes de ma lyre.
Les Jeux, les Amours m’ont quitté ;
C’est à toi qu’ils viennent sourire,

C’est toi qu’ils veulent inspirer.
Toi qui sait, dans ta double ivresse,
Chanter, adorer ta maîtresse,
En jouir, et la célébrer.

Adieu ; quand mon bonheur s’envole,
Quand je n’ai plus que des désirs,
Ta félicité me console
De la perte de mes plaisirs.

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Publié dansPoètesVoltaire

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