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A madame la princesse douairière, Charlotte de la TrémouilleFrancois de Malherbe

Quoi donc, grande princesse, en la terre adorée,
Et que même le Ciel est contraint d’admirer,
Vous avez résolu de nous voir demeurer
En une obscurité d’éternelle durée ?

La flamme de vos yeux, dont la cour éclairée
A vos rares vertus ne peut rien préférer,
Ne se lasse donc point de nous désespérer,
Et d’abuser les voeux dont elle est désirée ?

Vous êtes en des lieux, où les champs toujours verts,
Pource qu’ils n’ont jamais que de tièdes hivers,
Semblent en apparence avoir quelque mérite.

Mais si c’est pour cela que vous causez nos pleurs,
Comment faitesvous cas de chose si petite,
Vous de qui chaque pas fait naître mille fleurs ?

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Publié dansFrancois de MalherbePoètes

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