Aller directement au contenu

À Madame la princesse MathildeFrancois Coppee

Sous le ciel de Florence, alors qu’on pouvait voir
Aux bleus décamérons les étoiles sourire,
Et devant quelque Reine aimable de la lyre,
Vêtus du long camail, les Poètes s’asseoir ;

Souvent, au fond du parc mystérieux et noir
Où le prélude exquis du rossignol expire,
Un chant de voix qui tremble et de luth qui soupire
Passait et s’éteignait, triste et pur, dans le soir.

Et la Dame, oubliant ses compagnons célèbres,
Rêvait et vers le son mourant dans les ténèbres
Quelquefois soupirait comme vers un absent.

Merci, car vous de même, en une de ces fêtes,
Princesse, où vous charmiez artistes et poètes,
Vous avez écouté la chanson du Passant.

Lectures : 1
Publié dansFrancois CoppeePoètes

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *