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À Mademoiselle Jane SabateryFrancois Coppee

J’ai quitté la mère patrie
Pour voir, par un minuit bien clair,
Le ciel refléter dans la mer
Sa merveilleuse orfèvrerie.

Hélas ! aux côtes d’Algérie,
Règne un impitoyable hiver.
Les nuits sont du noir de l’enfer ;
Aucune n’est d’astres fleurie.

Mais, mon enfant, votre beauté
Est comme un firmament d’été
Étincelant, pur et sans voiles ;

Et, si sombres que soient les cieux,
Le Poète, admirant vos yeux,
Ne regrette plus les étoiles.

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Publié dansFrancois CoppeePoètes

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