Aller directement au contenu

à moi-memeAlain Jouffroy

Tu ne sais quelle mer tu traverses toi qui ne regardes jamais tes voiles tu ne sais quelle maison tu détruis toi qui hésites à fermer tes fenêtres tu ne sais quelle guerre tu déclenches toi qui parles comme un feu dans la nuit tu ne sais à quelle femme tu te donnes toi qui descends un fleuve jusqu’à la mer

tu te regardes comme si tu étais le seul tu te dégrades comme si tu étais maréchal tu t’abandonnes comme si tu étais un empire

mais en vérité tu es le tilleul du presbytère

tes abeilles sont légion l’été

tu murmures parmi des claquements de drapeaux

Lectures : 1
Publié dansAlain JouffroyPoètes

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *