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A Pablo PicassoPaul Eluard

Bonne journée j’ai revu qui je n’oublie pas
Qui je n’oublierai jamais
Et des femmes fugaces dont les yeux
Me faisaient une haie d’honneur
Elles s’enveloppèrent dans leurs sourires
Bonne journée j’ai vu mes amis sans soucis
Les hommes ne pesaient pas lourd
Un qui passait
Son ombre changée en souris
Fuyait dans le ruisseau
J’ai vu le ciel très grand
Le beau regard des gens privés de tout
Plage distante où personne n’aborde
Bonne journée qui commença mélancolique

Noire sous les arbres verts
Mais qui soudain trempée d’aurore

M’entra dans le cœur par surprise.

Paul Eluard

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Publié dansPaul EluardPoètes

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