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A peineClaude Roy

A peine si le vent retrousse un peu la mer fait mousser sur son bleu un coin de jupon blanc à peine si le sang à ton front quand tu dors compte tout doucement l’aller retour du temps

A peine si les cris des enfants sur la plage se mélangent au flot qui chuchote ses plis à peine si le blanc d’un tout petit nuage éclabousse le bleu du ciel ourlé de gris

A peine si j’écris à peine si tu dors à peine s’il fait chaud à peine si je vis et je ferme les yeux croyant laisser dehors tout ce qui n’est pas toi mon amour endormi.

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Publié dansClaude RoyPoètes

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