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A Roger BésusJacques Prevel

J’ai divagué aux antipodes

De toutes les littératures

Et je songe à la vie future

Comme un bien inutile exode
Un grand voyage est en moi-même

Qui me conjure à chaque automne

De laisser là tout ce qui m’aime

Tout ce que j’aime, et qui m’étonne
De partir comme feuille au vent

Et de reprendre en mon exil

La voix des flots, la voix du vent

Pour en faire un grand chant viril

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Publié dansJacques PrevelPoètes

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