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A Victor HugoGerard de Nerval

qui m’avait donné son livre du Rhin

De votre amitié, maître, emportant cette preuve
Je tiens donc sous mon bras ‘le Rhin’. J’ai l’air d’un fleuve
Et je me sens grandir par la comparaison.

Mais le Fleuve saitil lui pauvre Dieu sauvage
Ce qui lui donne un nom, une source, un rivage,
Et s’il coule pour tous quelle en est la raison.

Assis au mamelon de l’immense nature,
Peutêtre ignoretil comme la créature
D’où lui vient ce bienfait qu’il doit aux Immortels :

Moi je sais que de vous, douce et sainte habitude,
Me vient l’Enthousiasme et l’Amour et l’Etude,
Et que mon peu de feu s’allume à vos autels.

Poésies diverses

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Publié dansGerard de NervalPoètes

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