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Allons parmy les fleurs cueillir une guirlandeJean Ogier De Gombauld

Allons parmy les fleurs cueillir une guirlande,
Afin d’en couronner la Reine des Beautez ;
Sois Venus, soit Phillis, à qui les Royautez
Vont indifferemment presenter leur offrande.

Les Graces, et l’Amour, seront de nostre bande ;
Les jeux, et les plaisirs suivront de tous costez :
La saison nous appelle à mille nouveautez ;
Et la rosée est cheute, et la moisson est grande.

Mais j’aperçois l’Amour, qui nous a prevenus,
Et qui cherche Phillis, qu’il prefere à Venus.
Amour, cruel Amour ! d’où vient que tu nous laisses ?

J’oy dans ta bouche un nom qui fait que je paslis.
Prens ta route où les fleurs seront les plus espaisses ;
C’est par là que sans doute aura passé Phillis.

Sonnets de Phillis

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Publié dansJean Ogier De GombauldPoètes

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