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Au désirRene-Francois Sully Prudhomme

Sonnet.

Ne meurs pas encore, ô divin Désir,
Qui sur toutes choses
Vas battant de l’aile et deviens plaisir
Dès que tu te poses.

Rôdeur curieux, es-tu las d’ouvrir
Les lèvres, les roses ?
N’as-tu désormais rien à découvrir
Au pays des causes ?

Couvre de baisers la face du beau,
Jusqu’au fond du vrai porte ton flambeau,
Fils de la jeunesse !

Encor des pensers, encor des amours !
Que ta grande soif s’abreuve toujours
Et toujours renaisse !

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Publié dansPoètesRene-Francois Sully Prudhomme

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