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AvantPierre Emmanuel

Eau dormante tout ignorante des profondeurs dont elle dort

D’où nul regard ne l’effleurant ne fait que sa pudeur affleure

Pour soi-même insondable et lisse sceau d’un gouffre aux parois soudée

Féminité vierge de faille pleine et parfaite vacuité

Aucun dialogue des Principes n’a lieu jamais de commencer Mâle et femelle l’Un sans joint Rien sans attente indissocié Attendre étant un mouvement que son absence ne pressent Tant elle en est le figement dans le nul immobile Avant

Extase instase mots débiles pour ce Néant s’éjouissant

De sa substance qui s’y forme de son vide éjouissement

Ah que l’âme aimerait aimer comme l’Amour aime en Lui-même

Retiré surabondamment dedans son Verbe imprononcé

O sublime monotonie du Silence seul subsistant Atome unique de Silence en tout cycle et moment des temps Tout-donnant et Tout-reprenant qu’à grand effort sur soi l’esprit Tente d’unir de distinguer par-deçà par-delà sa nuit

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Publié dansPierre EmmanuelPoètes

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