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Avant que vous comptiez dixRainer Maria Rilke

Avant que vous comptiez dix
tout change : le vent ôte
cette clarté des hautes
tiges de maïs,

pour la jeter ailleurs ;
elle vole, elle glisse
le long d’un précipice
vers une clartésoeur

qui déjà, à son tour,
prise par ce jeu rude,
se déplace pour
d’autres altitudes.

Et comme caressée
la vaste surface reste
éblouie sous ces gestes
qui l’avaient peutêtre formée.

Les quatrains valaisans

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Publié dansPoètesRainer Maria Rilke

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