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Ballade de la joyeuse chanson du corTheodore de Banville

Ainsi qu’un orage tonnant

A la voix des magiciens,

Le cor éveille, en résonnant

Sur les coteaux aériens,

Le choeur des vents musiciens.

Sonnez, piqueurs galonnés d’or!

Parmi les aboiements des chiens

Qu’il est joyeux le son du cor!
Dans le clair matin rayonnant,

Plus d’ennuis et plus de liens

Au bois sauvage et frissonnant

Qui n’a que des loups pour gardiens!

Éclatez, cris olympiens,

Encor! Encor! Encor! Encor!

O chasseurs, francs bohémiens,

Qu’il est joyeux le chant du cor!
Le soleil embrase, en tournant,

Les gorges de ces monts anciens,

Et l’on croit y voir maintenant

Briller cent rubis indiens.

O sanglier géant, tu viens

Tomber dans ce riche décor:

Hurrah! bons chiens patriciens!

Qu’il est joyeux le chant du cor!
Envoi.
Prince, les beaux tragédiens

Que ces chiens au rapide essor,

Et dans les vents éoliens

Qu’il est joyeux le chant du cor!
Octobre 1869.

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Publié dansPoètesTheodore de Banville

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