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BêtesPierre Reverdy

Tu regardes en passant l’animal enchaîné
Il part de son élan

L’exil entre les haies
Son œil sonde le ciel d’un regard étonné

La tête contre la barrière

Vers ce reflet de l’infini
L’immensité

Prisonnier autant que toi-même

L’ennui ne te quittera pas

Mais je me souviendrai toujours de
ton regard

Et de ta voix
terriblement humaine

Pierre Reverdy

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Publié dansPierre ReverdyPoètes

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