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BrouillardLeopold Sedar Senghor

Le brouillard me fait peur !

Et ces phares – yeux hurlant de quels monstres

Glissant dans le silence.
Ces ombres qui rasent le mur

Et passent, sont-ce mes souvenirs

Dont la longue file va-t-en pèlerinage ?…

Le brouillard sale de la Ville !

De sa suie froide

Il encrasse mes poumons qu’a rouillés l’hiver,

Et la meute de mes entrailles affamées vont aboyant

En moi

Tandis qu’à leurs voix répond

La plainte faible de mes rêves moribonds.

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Publié dansLeopold Sedar SenghorPoètes

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