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CarnavalPierre Reverdy

Les tapis fortement secoués laissaient des signes entre les arbres. On les avait déteints avec les pieds.
Sur les quais, avec un regard attendri, les têtes se tournaient, mais les passants gardaient leur masque.
Toute la perspective se bariolait en tapis déteints ou plus riches et parfois on entendait des cris qui proclamaient la honte de ceux qu’on attaquait. Le soir la lumière et les ombres

se battent. Masquée, toute la haine se choque et le mieux caché devient le plus hardi.
C’est un grand divertissement général, un jeu et ce jeu c’est encore une lutte.

Pierre Reverdy

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Publié dansPierre ReverdyPoètes

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