Aller directement au contenu

Celle clarté mouvante sans ombragePernette Du Guillet

Celle clarté mouvante sans ombrage,
Qui m’éclaircit en mes ténébreux jours,
De sa lueur éblouit l’oeil volage
À l’inconstant, pour ne voir mes séjours :
Car, me voyant, m’eût consommé toujours
Par les erreurs de son errante flèche.

Par quoi l’esprit, qui désir chaste cherche,
En lieu de mort a eu nouvelle vie,
Faillant aux yeux dont le corps souffrant sèche
De mes plaisirs la mémoire ravie.

(Rymes LIV)

Recueil : Rymes

Lectures : 0
Publié dansPernette Du GuilletPoètes

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *