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C’était au jour piteux que la troupe sacréeFlaminio De Birague

C’était au jour piteux que la troupe sacrée
Des morts en JésusChrist avait trêve et repos,
Gisant sous la froideur du cercueil en dépôt,
Quand de maint Requiem leur âme est honorée.

Lors au dur souvenir de la seconde année
Que mon coeur est défunt, pour s’être vu forclos
D’un oeil en qui le ciel a mon destin enclos,
Je formais tels sanglots d’une morte halénée :

Hélas ! Que suisje moi ? Suisje mort ? Suisje vif ?
Le mort a ce jour d’hui un Requiem plaintif,
Et sur son froid tombeau flambe un funèbre cierge ;

Mais celle qui devait soupirer pour ma mort
Sur ma dépouille éteint cette chandelle vierge,
Qui aux ombres sans corps m’a fait descendre à tort.

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Publié dansFlaminio De BiraguePoètes

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