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ChansonAndre Lemoyne

À Francis Magnard.

Le présent, le passé, l’avenir d’une femme,
Des gens fort sérieux prétendent tout avoir.
Ils prendraient volontiers son image au miroir,
Au papillon son aile, au diamant sa flamme.

Dans l’abîme insondable ils aimeraient à voir,
Avec leurs gros yeux ronds, ces bourgeois de vieux drame,
La perle blanche éclose aux profondeurs de l’âme,
Ils seraient assez fous pour oser la vouloir.

Moi je sais une femme aux cheveux d’un blond fauve,
Que retient sur l’oreille un petit ruban mauve,
Et d’elle, pour ma part, je ne voudrais pas tant :

Errant dans son sillage, un soir, je l’ai suivie,
Et je donnerais bien tous les jours de ma vie
Pour avoir de sa lèvre un baiser d’un instant.

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Publié dansAndre LemoynePoètes

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