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Cloris dont la présence à mes yeux est si chèreClaude Malleville

Cloris dont la présence à mes yeux est si chère
Et dont l’éloignement est si rude à mon coeur,
Mon sort est si cruel qu’il n’est point de rigueur
Dont la mer contre moi n’ait montré sa colère.

Mes yeux pour quelque temps perdirent la lumière,
La faiblesse me prit, je devins en langueur
Et mon corps tout glacé n’ayant plus de vigueur,
De la barque où j’étais pensa faire sa bière.

Aujourd’hui que je sens le funeste tourment
Que de votre beauté le triste éloignement
Avec tant de raison me devait faire craindre,

Ces maux que j’ai soufferts ne me semblent que doux
Et je n’ai point d’amour, ou je ne me dois plaindre
Que d’avoir eu le coeur de m’éloigner de vous.

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Publié dansClaude MallevillePoètes

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