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Comme parle et se tait une fille des hommesOdilon-Jean Perier

Comme parle et se tait une fille des hommes
Comme de grands secrets sont formés par son corps
Quel étrange plaisir, à cette heure où nous sommes
Aussi libres de tout que les esprits des morts,

Aussi légers, abandonnés, sûrs de nousmêmes,
Aussi loin de la vie aux doux yeux égarés,
Bien sages, sans vouloir connaître qui nous aime,
Comme de beaux miroirs souriants et brisés.

J’écoute sommeiller cette rose nombreuse,
Lointaine, en son langage espérant un baiser…
Mais je retiens mon souffle auprès de l’amoureuse.
Et me garderais bien de la désaltérer.

Le promeneur

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Publié dansOdilon-Jean PerierPoètes

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