Aller directement au contenu

Comme un navire en mer au fort de la tourmenteAndre Mage de Fiefmelin

Comme un navire en mer au fort de la tourmente,
Prêt à choquer les rocs par les vents agité,
Sitôt qu’un feu de joie a montré sa clarté,
L’air se tait, l’eau se calme, et l’orage s’absente,

La nef sans peur recourt sur sa première sente
Au rivage étranger qu’elle avait écarté,
Fait voile assurément, mire son nord quitté,
Et selon son dessein surgit au port contente,

Mon âme ainsi, battue et des vagues d’ennui
Et des rocs du malheur, périssait aujourd’hui
Au gouffre de ses maux, sans la faveur divine.

Ton oeil, mon feu de joie, ô Dieu, m’a secouru,
Et ta main m’a d’enfer demimort recouru :
Ainsi vit qui en temps sent ta grâce bénigne.

Lectures : 0
Publié dansAndre Mage de FiefmelinPoètes

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *