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Comte, qui ne fis onc compte de la grandeurJoachim du Bellay

Comte, qui ne fis onc compte de la grandeur,
Ton Du Bellay n’est plus : ce n’est plus qu’une souche
Qui dessus un ruisseau d’un dos courbé se couche,
Et n’a plus rien de vif, qu’un petit de verdeur.

Si j’écris quelquefois, je n’écris point d’ardeur,
J’écris naïvement tout ce qu’au coeur me touche,
Soit de bien, soit de mal, comme il vient à la bouche,
En un style aussi lent que lente est ma froideur.

Vous autres cependant, peintres de la nature,
Dont l’art n’est pas enclos dans une portraiture,
Contrefaites des vieux les ouvrages plus beaux.

Quant à moi, je n’aspire à si haute louange,
Et ne sont mes portraits auprès de vos tableaux
Non plus qu’est un Janet auprès d’un MichelAnge.

Les Regrets

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Publié dansJoachim du BellayPoètes

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