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CortègePierre Reverdy

Quand les premiers furent passés et que l’on attendait encore.
Une voix s’éleva qui t’avertit.
Quand les derniers furent passés et que l’on n’entendit plus rien.
Qui t’a dit de rester là encore?
La dernière étoile résistait au matin et tu ne pouvais plus voir que la poussière. Sous tes pieds il n’y avait plus que de la poussière au loin et partout, et aussi tes

souliers en étaient recouverts.
Et ce soir-là les questions t’accablèrent.
Tu les as vus passer et tu restes là. Le chant du coq t’avertit, le chant du coq ou de la poussière t’avertissent que tes paupières sont lourdes, tes cils sont gris comme les

buissons au bord de la route; il est temps d’aller dormir. Et tu les reverras peut-être tous en rêve.

Pierre Reverdy

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Publié dansPierre ReverdyPoètes

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