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CrépusculeLouisa Siefert

Je ne puis résister à la mélancolie

De la feuille qui tombe et du jour qui s’en va ;

A ce moment, en moi quelque chose se plie,

Quelque chose de fier qui souffrit et rêva.
Cette feuille qui tombe et qu’à jamais oublie

L’arbre, auquel tout à l’heure un souffle l’enleva,

Ce jour déjà mourant qui lutte et s’humilie

Comme un proscrit blessé que le ciel réprouva,
Cette feuille, ce jour, cet oubli, tout m’attriste.

Une seule pensée en mon esprit subsiste,

Qui me dit : C’est hiver ! qui me dit : C’est la nuit !
Demain, cieux et forêts rajeuniront encore…

Mais à la feuille morte, à l’heure qui s’enfuit,

Hélas ! qui parlera de printemps ou d’aurore ?…
Octobre 18…

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Publié dansLouisa SiefertPoètes

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