Aller directement au contenu

Dans la rueFrancois Coppee

Les deux petites sont en deuil ;
Et la plus grande, – c’est la mère, –
A conduit l’autre jusqu’au seuil
Qui mène à l’école primaire.

Elle inspecte, dans le panier,
Les tartines de confiture
Et jette un coup d’œil au dernier
Devoir du cahier d’écriture.

Puis comme c’est un matin froid
Où l’eau gèle dans la rigole
Et comme il faut que l’enfant soit
En état d’entrer à l’école,

Écartant le vieux châle noir
Dont la petite s’emmitouffle,
L’aînée alors tire un mouchoir,
Lui prend le nez et lui dit : – Souffle.

Lectures : 1
Publié dansFrancois CoppeePoètes

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *