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Dans le parc de ThalcyTheodore Agrippa d Aubigne

Sonnet XXXI.

Dans le parc de Thalcy, j’ai dressé deux plançons
Sur qui le temps faucheur ni l’ennuyeuse estorse
Des filles de la nuit jamais n’aura de force,
Et non plus que mes vers n’éteindra leurs renoms.

J’ai engravé dessus deux chiffres nourrissons
D’une ferme union qui, avec leur écorce,
Prend croissance et vigueur, et avecq’eux s’efforce
D’accroître l’amitié comme croissent les noms.

Croissez, arbres heureux, arbres en qui j’ai mis
Ces noms, et mon serment, et mon amour promis.
Auprès de mon serment, je mets cette prière :

 » Vous, nymphes qui mouillez leurs pieds si doucement,
Accroissez ses rameaux comme croît ma misère,
Faites croître ses noms ainsi que mon tourment. « 

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Publié dansPoètesTheodore Agrippa d Aubigne

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