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De celui qui nouvellement a reçu lettres de s’amieClement Marot

A mon désir, d’un fort singulier être
Nouveaux écrits on m’a fait apparaître,
Qui m’ont ravi, tant qu’il faut que par eux
Aie liesse ou ennui langoureux :
Pour l’un ou l’autre Amour si m’a fait naître.

C’est par un coeur que du mien j’ai fait maître,
Voyant en lui toutes vertus accroître :
Et ne crains, fors qu’il soit trop rigoureux
A mon désir.

C’est une Dame en faits et dits adextre,
C’est une Dame ayant la sorte d’être
Fort bien traitant un loyal amoureux.
Plût or à Dieu que fusse assez heureux
Pour quelque jour l’éprouver et connaître
A mon désir.

L’Adolescence clémentine

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Publié dansClement MarotPoètes

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