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Despotisme éclairéAlain Bosquet

Le pouvoir absolu coulait des jours exquis.
Louis
XV disait : «
Pour divertir la
Reine, il faudrait mettre une perruque au chimpanzé. »
La
Pompadour ne comprenait la poésie qu’accompagnée de gestes lourds et théâtraux.
Je n’étais pas heureux car le
Duc de
Choiseul m’avertissait : «
Nous allons perdre l’Amérique. »
En route pour
Moscou, j’ai séjourné à
Vienne ;
Joseph
II se plaignait : «
Mozart, quel paysan !
J’aurais aimé qu’il eût des manières de prince. »
Catherine plus tard me parlait un français avec l’accent cosaque, et son regard sur moi était comme une gifle au flanc de son cheval.
J’ai visité d’autres
Royaumes, d’autres
Cours.
Je me cherchais, hagard : ce n’est pas à
Venise, en ce temps-là, qu’on apprenait à voir le monde avec assez d’intelligence et de rigueur.

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Publié dansAlain BosquetPoètes

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