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Deux fins lambeaux d’étoileRaymond Queneau

Deux fins lambeaux d’étoile

deux cristaux de promesse

l’air pur et puis la nuit et puis et puis et puis

toute danse étreignant deux fins lambeaux d’étoiles

les ciseaux de lumière après la
Tour
Eiffel

et le printemps déjà qui déjà déjà luit

traînant sous ces arceaux un corps toujours revêche ce corps enfin s’adjoint ce corps qui l’avait fui la chair où court le sang la chair de toute nuit et les courbes marquant le trajet des mains rêches

obscur mangeur de jour ces deux mains unité

la longueur d’un maintien la chaleur des deux paumes

tous les feux sont éteints il reste pour la nuit

la grande conjonction de l’herbe et de la pierre

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Publié dansPoètesRaymond Queneau

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