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Deux sonnetsPierre Corneille

Sonnet.

Deux sonnets partagent la ville,
Deux sonnets partagent la cour,
Et semblent vouloir à leur tour
Rallumer la guerre civile.

Le plus sot et le plus habile
En mettent leur avis au jour,
Et ce qu’on a pour eux d’amour
A plus d’un échauffe la bile.

Chacun en parle hautement
Suivant son petit jugement ;
Et, s’il y faut mêler le nôtre,

L’un est sans doute mieux rêvé,
Mieux conduit, et mieux achevé ;
Mais je voudrais avoir fait l’autre.

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Publié dansPierre CorneillePoètes

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