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Du content en amoursClement Marot

Là me tiendrai, où à présent me tien,
Car ma maîtresse au plaisant entretien
M’aime d’un coeur tant bon et désirable
Qu’on me devrait appeler misérable,
Si mon vouloir était autre que sien.

Et fusse Hélène au gracieux maintien
Qui me vînt dire : ‘ Ami, fais mon coeur tien ‘,
Je répondrais : ‘ Point ne serai muable :
Là me tiendrai. ‘

Qu’un chacun donc voise chercher son bien
Quant est à moi, je me trouve très bien.
J’ai Dame belle, exquise et honorable.
Parquoi, fusséje onze mil ans durable,
Au Dieu d’amour ne demanderai rien :
Là me tiendrai.

L’Adolescence clémentine

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Publié dansClement MarotPoètes

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